IMMOBILIER : Favorisation de l’énergie électrique dans l’établissement des Diagnostics de Performance Énergétique (DPE)

À compter du 1er janvier 2026, le facteur de conversion de l’énergie finale en énergie primaire de l’électricité passera de 2,3 à 1,9.

Cette modification, qui peut apparaître anodine, a en réalité un impact significatif sur les diagnostics de performance énergétique des immeubles.

En effet, la détermination de l’étiquette, ou de la classe, d’un logement dans le cadre d’un diagnostic de performance énergétique repose sur la consommation en énergie primaire du logement.

L’énergie primaire est constituée des produits énergétiques bruts, non transformés, et qui peuvent être exploités (pétrole, charbon, vent, rayonnement solaire…). Elle s’oppose à l’énergie finale, qui est celle qui est effectivement consommée (électricité courante, essence), après transformation, le cas échéant.

Dans le cas de l’électricité, un facteur de conversion est appliqué pour déterminer la consommation en énergie primaire à partir de la consommation en énergie finale, mesurée sur les compteurs.

En effet, l’électricité n’est pas exploitable en tant qu’énergie primaire : d’autres produits énergétiques primaires (charbon, gaz naturel, vent, fission nucléaire…) sont exploités par les centrales, et transformés en électricité.

Ce facteur de conversion permet alors de quantifier la consommation en énergie primaire d’électricité, sans qu’il soit nécessaire de déterminer, pour chaque foyer, quel produit énergétique primaire a été utilisé pour la générer.

Ainsi, le facteur de conversion de l’énergie finale en énergie primaire de l’électricité joue un rôle crucial dans l’établissement des diagnostics de performance énergétique, qui tiennent compte de la consommation électrique du logement multipliée par ce facteur.

Dans ces conditions, la réduction de sa valeur de 2,3 à 1,9 induit une baisse artificielle de la consommation en énergie primaire des logements. Cette diminution est d’autant plus importante pour chaque équipement du logement alimenté en électricité plutôt que par du gaz, du fioul, ou tout autre combustible (radiateurs, chauffe-eau, plaques de cuisson).

L’intérêt d’une telle modification est notamment de permettre à certains logements de bénéficier d’un sur-classement au titre de leur étiquette dans le cadre du diagnostic de performance énergétique.

Les propriétaires qui focalisent les travaux de rénovation de leurs logements sur le remplacement des équipements thermiques par des équipements électriques pourront éventuellement bénéficier d’un tel sur-classement, et remettre leurs logements en location.

En ce sens, l’arrêté du 13 août 2025, qui modifie la valeur de ce facteur de conversion, prévoit également que les diagnostics de performance énergétique en cours de validité pourront faire l’objet d’une attestation remplaçant l’étiquette initiale déterminée par le diagnostic.

Ainsi, les propriétaires ne sont pas contraints de faire réaliser un nouveau diagnostic, mais peuvent solliciter l’édition de cette attestation auprès de l’ADEME, sur le site internet de l’Observatoire du diagnostic de performance énergétique et de l’audit énergétique.

En conclusions : la présence d’équipements électriques dans un logement peut lui permettre de bénéficier d’un sur-classement de l’étiquette donnée par son dernier diagnostic de performance énergétique.

À défaut, le remplacement d’équipements thermiques par leurs équivalents électriques peut permettre un tel sur-classement, notamment dans le cadre d’une rénovation, et permettre la remise en location du logement en limitant les travaux les plus onéreux.

Favorisation de l’énergie électrique dans l’établissement des Diagnostics de Performance Énergétique (DPE)

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